Il y a 35 ans, une affaire exceptionnelle a amené les hôteliers à revoir l’ensemble de leurs méthodes et systèmes de sécurité. Le 5 août 1983, attirés par le coffre-fort du Sofitel d’Avignon, quatre bandits sanguinaires y exécutent quatre employés et trois clients. Ce massacre marque fortement l’opinion et le monde de l’hôtellerie. Désormais, ces établissements de luxe font de la sécurité leur cheval de bataille.
Les employés sont formés avec soin, non seulement à détecter les "rats d’hôtel", ces voleurs dont la spécialité est de s’introduire dans les chambres d’hôtel pour détrousser les voyageurs, mais aussi les menaces plus violentes allant jusqu’au terrorisme, tout en répondant aux besoins quotidiens de leurs clients.
Certaines mesures simples ont été mises en place pour éviter d’exciter les convoitises : ainsi, les chambres ont maintenant chacune un coffre personnel, et les caméras sont omniprésentes. Mais elles n’empêchent pas les opérations coup-de-poing comme au Ritz de Paris, le 10 janvier 2018, quand cinq braqueurs ont attaqué la bijouterie de l’hôtel, emportant plus de quatre millions d’euros.
Les directeurs savent bien que certains vols bénéficient de complicités internes, quand ils ne sont pas directement le fait d’employés indélicats. Face à ce casse-tête, deux options :
L’hôtelier et ses employés développent une relation de long terme basée sur une confiance réciproque et une fidélité envers l’établissement. Un rapport difficile à mettre en place et à maintenir, mais qui s’avère gratifiant pour toutes les parties : cette convivialité est généralement ressentie par les clients.
Le turn-over, notamment par le biais de la sous-traitance, ne permet pas aux employés de s’organiser suffisamment pour commettre des méfaits de grande envergure. De plus, ils ne se connaissent pas entre eux et peuvent moins facilement fermer les yeux en tombant sur un collègue en train de commettre un méfait. Mais ce système ne facilite pas la qualité de vie de l’hôtel.
Les hôteliers savent que le risque zéro n’existe pas, d’autant plus qu’ils doivent dissimuler la plupart de leurs mesures de protection à leurs clients. Si ces derniers peuvent apprécier la vue de vigiles de sécurité à leur entrée, ils ne supporteraient pas un détecteur de métaux. La surveillance s’adapte à l’ambiance feutrée des palaces et leurs occupants doivent garder l’esprit serein et insouciant. C’est pourquoi la discrétion de la télésurveillance est un atout précieux.
Dans ce contexte, le recours à une société de sécurité privée permet de compléter et d’accroître largement le niveau d’efficacité d’un dispositif de sécurité hôtelier.